Nos réalisations 2013

1. La chapelle Saint Martin

Plusieurs de nos aînés se sont souvenus d'une ruine qu'ils avaient connue sur le tènement de Saint Martin, au-dessus des Laux. On ne la voyait plus depuis la disparition des vignes cultivées sur le versant de la colline. Il a fallu plusieurs heures de recherche dans des broussailles denses, hautes, épineuses, pour enfin tomber sur un pan de mur à demi écroulé, couvert de ronces. Se frayant un passage, à pas prudents, les explorateurs réussirent à trouver l'entrée. Il y  poussaient un olivier malingre et de robustes genêts. Ah! L'émotion ! 

Le lendemain, équipés cette fois de coupe-coupes, de machettes et autres sécateurs, ils reprirent le chemin de la chapelle. Il leur fallut de nouveau errer quelque temps ... Ainsi commença le chantier ; de nombreux travailleurs s'y sont brisés les reins avec enthousiasme. On peut maintenant s'y reposer en admirant le paysage. Et laisser libre cours à l'imagination qui remonte les siècles.

"La chapelle Saint Martin ( long. dans l'oeuvre 12,85m x larg.nef 4,10m) pourrait remonter à l'antiquité ...... elle a été bâtie à flanc de coteau, sans doute au Vème  siècle, sur l'emplacement d'une exploitation gallo-romaine"

Pour en savoir bien plus, (son histoire, ses vestiges ) vous pouvez lire le fascicule n° 6 "Eléments d'étude pour une monographie de Bize-Minervois", chapitre 17, page 94, l'article très intéressant est de Roger Monié.

Imgp1395 copier

Bize chapelle st martin

2.La tour de Boussecos (juillet-août-septembre-octobre-novembre 2013)

Un petit air pour accompagner votre lecture :       " Une pointe d'accent "  

 par le " cOeur des hOmmes des cOrbières "            

NB : Pensez à activer le son de votre ordinateur. ( Chanson tirée de leur album " Partage " )

 Selon certains historiens, le terme de « Boussecos » serait une déformation linguistique occitane de « cossicos » « Wisigoths », hypothèse vraisemblable si l’on considère que les vestiges de construction observables aujourd’hui présentent de fortes similitudes avec d’autres constructions qualifiées de wisigothes, comme, par exemple, l’une des tours les plus anciennes de la cité de Carcassonne.
Il est également vraisemblable que cette proéminence rocheuse ait servi de poste d’observation, tour de guet et tour à signaux, depuis des temps beaucoup plus anciens.
Les archéologues ont découvert dans les environs immédiats de cette Tour :
- des tessons de vases néolithiques identiques à ceux qui furent trouvés dans les célèbres « Grottes de Bize », situées en face, de l’autre côté de la rivière,
- des fragments de céramique de l’âge de bronze, pointes de flèches et de lances et doigtiers d’archer, visibles au Musée de Narbonne.
- des briques à rebord et tessons de vase de l’époque romaine.
- des vestiges de murailles et de citerne datant vraisemblablement de l’époque du royaume Wisigoth de Toulouse. La tour de Boussecos
faisait alors partie de cette ceinture de tours bordant la Montagne avec, entre autres, le Château de Ventajou et la tour récemment découverte à Minerve.
- des matériaux divers datant du XVIe siècle. Pendant les guerres de religion qui ont agité la région à cette époque la tour servit de poste de guet.
Elle a été classée monument protégé en 1974. 

C'est au mois de juillet 2013 que Bize Patrimoine donne ses premiers coups de ciseaux pour se frayer un chemin digne de ce nom vers ce rocher qui le nargue. Les tout premiers mètres sont relativement aisés mais très vite, il faut sauter l'obstacle où l'on se tord les chevilles sur les pierres branlantes d'un mur qui ne tient plus, une chute dans cette végétation serait redoutable; il faut éviter les branches dans la figure, ne pas perdre ses lunettes, ... ni sa montre ! et gare aux ronces qui se prennent dans les chaussures, on s'étalerait, le nez dans les piquants des chênes kermès, pleins de fourmis évidemment. 

Un jour, au cours d'une promenade sur le rocher de Boussecos, une saute de vent emporte le chapeau de Vincent qui atterrit quelques mètres plus bas au bout d'une branche. Impossible de l'atteindre. Désireux de récupérer malgré tout son couvre-chef, il n'a pas d'autre solution que de revenir chercher  sa canne à pêche et de lancer l'hameçon. Ce fut la seule bonne prise de sa carrière de pêcheur. Fort heureusement, Boussecos n'était pas aussi fréquenté que maintenant. Personne n'a pu se moquer de cet original perché en pleine garrigue avec une canne à pêche au-dessus d'un pin.

Nos hardis travailleurs se retrouvent chaque semaine avec leurs scies, leurs faux, leurs pics, leurs pioches .... et leur ardeur. Il y en a même un qui n'oublie jamais son appareil de photo ! Ils affrontent la chaleur, le vent, les piquants, les guêpes, encore les piquants, le poids des pierres, le terrain pentu, les courbatures, les égratignures mais pas la faim ni la soif : de bonnes fées leur préparent de réconfortantes pâtisseries qu'ils arrosent sobrement. De temps en temps des promeneurs ou quelques dames compatissantes apportent aussi une petite gourmandise et de grands encouragements. 

Le site s'embellit, des terrasses apparaissent. On aimerait faire le tour du rocher. Aussitôt dit, aussitôt fait, ils ne s'arrêtent plus. Ce serait bien d'aménager une aire de pique-nique, là, à l'ombre d'un grand pin. Ils font de grands feux. On contemple. Des éboulis de murs gâchent le site. Alors ils remontent les murs, laborieusement, patiemment ; le résultat est là.  Bravo Xavier, Daniel et d'autres ...

Bientôt, une suggestion de concert-pique-nique germe. quelle bonne idée ! oui mais il faut un parking, voire deux ! ils se remettent au travail. Ils fignolent : attention à ne pas buter dans les "tanocs" : ces petits bouts de racines traîtres qui pointent dans le sol. Un panneau d'accueil est posé, accompagné par son cousin qui expose les objets trouvés sur le site.  

Une autre idée, lumineuse celle-là, est proposée au bon moment, la dernière : l'éclairage nocturne de la tour elle-même. Notre ami Jacques Pouget en est le discret artisan, habile, agile et compétent. Merci à lui. La fête peut commencer.

 

3.L'azerolier (juin 2013)

2013 07 05 azerolier sous salsepareille

Au bord de la rivière, il y avait un bel et grand azerolier. Chaque automne, il s'ornait de jolies pommettes jaune orangé, il était beau comme un cerisier. Quand les fruits étaient mûrs et secoués par le vent, le sol se couvrait d'un tapis d'azeroles, on pouvait alors se hâter de les ramasser pour en faire des confitures ou de la gelée.

 

Le souvenir nostalgique d'un amateur, Jean-Louis Camman, a incité l'équipe à redonner une âme à ce malheureux fruitier couvert de ronces. Il avait disparu sous une épaisse végétation épineuse. La salsepareille n'a pas son pareil pour s'agripper jusqu'au faîte de l'arbre. Elle a donné du fil à retordre aux travailleurs : sauts en hauteur, échelle et courte-échelle pour y grimper.

Leurs efforts seront-ils récompensés par une future récolte ? ...

2013 07 05 salsepareille récalcitrante

4. Le parcours Vita (décembre 2013)

Un parcours de santé avait été installé sur un sentier tout près de Boussecos il y a une vingtaine d'années. Le temps a fait son oeuvre de dégradation; par mesure de sécurité les agrés ont été démontés et le sentier élargi, offrant maintenant une promenade fort agréable dans le sous-bois. Les gourmands se régaleront des baies d'arbouses, les curieux plongeront leur regard dans un vieux puits, les sportifs grimperont ou dévaleront les pentes comme des lapins, les gamins se mettront de la mousse sur la tête, tous s'émerveilleront de cette nature grandiose.

Montage sur le parcours vita copier

Bize parcours vita