Les travailleurs entreprennent de remettre en état cet ancien chemin qui, au premier jour, semble ressembler en tous points à son frère, celui d'Agel : il est aussi embroussaillé, épineux, empierré mais en dépit des embûches, l'ardeur des bûcherons ne faiblit pas. Débroussailleuses, lames d'acier, cisailles, tenez-bon !
Cependant, ce chemin-là est bien plus beau. Prenez la route des Touleyres pour quitter le village, elle monte en serpentant parmi les oliviers. Au départ de la promenade, on longe un dernier champ et l'on pénêtre sous les pins. Très vite,une grosse ravine a obligé les hommes à confectionner un passage de fortune avec quelques rondins coupés sur place, tout ce qu'il y a de plus rustique. Et puis ça monte, ça monte, ça tourne, ça contourne et on prend de la hauteur. Bonnes occasions pour reprendre son souffle et admirer les murs fraîchement dégagés par ces dames.
Eh oui, une petite équipe féminine est venue prêter mains fortes, et gantées. Les hommes, le savez-vous ? font vacarme de tronçonneuses, alertent à grands cris la chute d'un arbre, jettent un ordre joyeux ou des jurons plaintifs, c'est selon, tandis que les femmes soupirent dans l'effort.... Ha! qu'il fait bon boire ensemble le petit vin blanc frais ...
